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Ressources pour approfondir l'apprentissage
Pleins feux sur la saison des amours des grenouilles
En septembre, la cigale annonçait l’arrivée de l’automne; maintenant, c’est à la grenouille, en pleine saison des amours, de nous dire que le printemps est là. Il y a quelques semaines seulement, plusieurs d’entre elles étaient gelées en novembre, au fond d’une mare. Maintenant qu’elles sont dégelées, elles ont l’amour en tête.
Seuls les mâles se mettront à chanter et ce, dans l’espoir d’attirer une femelle et, dans certains cas, de s’établir un territoire. Ils entameront leurs mélodies quand la température, la nuit, s’élèvera à au moins 8oC. Quelques grenouilles ont pu commencer à chanter à la fin mars, dans le sud-ouest profond de l'Ontario, mais dans différentes régions du Canada, c’est en avril et mai qu’elles y mettront tout leur cœur. Le plus souvent, nous les entendrons entre la brunante et la tombée de la nuit, mais certaines espèces chantent également pendant le jour. Soyez à l’affût de conditions clémentes, humides et tranquilles durant ou suivant une pluie de faible intensité.
La fertilisation, chez la grenouille, a lieu par voie externe. Le mâle attrape la femelle par-derrière et mélange son sperme à ses œufs à mesure qu’elles sortent de son corps. Les œufs fertilisés de grenouilles se reproduisant au début du printemps coulent sous la surface de l’eau, où ils sont à l’abri des dernières grosses gelées et de la glace qui se forme à la surface de l’eau.
Vous trouverez dans le tableau ci-contre des renseignements sur quelques-unes des grenouilles, selon l’ordre dans lequel elles commenceront à apparaître en avril. En partant à leur quête, n’oubliez pas que certaines de ces grenouilles ne sont de la taille d’un bourdon. Cherchez le sac vocal qui gonfle pour produire son chant. Pour obtenir de plus amples renseignements sur ces grenouilles et ces crapauds, ou pour entendre leur chant, visitez le site Attention Grenouilles. Le site offre aussi des ressources pédagogiques sur le thème des grenouilles.
la grenouille |
son emplacement |
son chant |
où chercher |
Rainette faux-grillon de l’Ouest |
Pratiquement toutes les mares dépourvues de poissons; préfère les régions marécageuses entourées de gazon ou d’arbustes. |
Trille ascendant qui rappelle le bruit que font les dents d’un peigne quand on y fait défiler notre doigt. |
À la surface de l’eau, parmi les débris de plantes; très difficile à voir. |
Rainette crucifère |
Divers types d’étangs,mares printanières; plus commun près des fourrés où poussent les arbustes. |
Cri bruyant et aigu, qui s’achève par une montée. |
Sur la végétation, juste au-dessus de l’eau. |
Grenouille des bois |
Terres humides boisées et étangs; mares printanières. |
Coassement de courte durée qui rappelle le cri d’un canard. |
À la surface, parmi les débris de plantes qui flottent. |
Crapaud d’Amérique |
Étangs peu profonds, ruisseaux et fossés en bordure de route. |
Trille long et monotone; la note varie de grenouille en grenouille. |
Parmi la végétation aquatique et émergente. |
Grenouille léopard |
Étangs relativement permanents et sans poissons. |
Note gutturale lente entrecoupée de coassements qui rappelle le bruit d’une main mouillée que l’on frotte sur un ballon. |
À la surface, presque submergée. |
Joignez-vous à Attention Grenouilles, et contribuez vos renseignements sur ces amphibiens.
Quand vous vous trouverez dans un marais à la recherche d’amphibiens, tendez l’oreille et vous entendrez peut-être le chant distinctif du ouaouaron. S’il vous est jamais arrivé de manger des pattes de grenouille, il y a de très fortes chances qu’elles appartenaient à une de ces créatures massives qui, soit dit en passant, figurent sur la liste des cent espèces exotiques envahissantes les plus importantes à l’échelle mondiale. Les ouaouarons mangent à peu près tout ce qu’ils peuvent mettre dans sa bouche, même d’autres grenouilles et des têtards. Leur appétit vorace est tel qu’il peut donner lieu à un déclin démographique chez les organismes indigènes; c’est exactement ce qui se produit en Colombie-Britannique, où le ouaouaron est une espèce invasive qui a une incidence majeure sur les écosystèmes de terres humides. Dans tout le reste de son aire de répartition canadienne, le ouaouaron n’est pas encore classé parmi les espèces envahissantes, mais il a le potentiel de l’être à l’avenir. Et que pouvez-vous faire pour donner un coup de main? L’un des meilleurs moyens de prévenir la propagation d’espèces exotiques est de veiller à ne pas déplacer ces organismes dans des habitats sensibles avec nos activités de plein air. Alors, sortez dehors et amusez-vous à capturer des têtards, mais quand vous les relâchez, assurez-vous de les remettre là où vous les avez trouvés!
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