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Voir la leçon - Observer les signes du printemps
Vous avez peut-être remarqué un écart de plus en plus marqué entre les guides et le temps qu’il fait. En tous cas, moi je l’ai remarqué. Les Canadiens se disent capables d’en prendre, mais rares sont ceux qui n’attendent pas le printemps avec impatience et qui ne cherchent pas des signes annonciateurs du printemps. Je vois de plus en plus de corneilles, j’ai entendu un pique-bois l’autre jour et les saules ont commencé à bourgeonner. J’ai cherché des saules à chatons et je n’ai trouvé que quelques bourgeons naissants. Je n’ai pas encore aperçu de merles, mais j’ai entendu dire qu’il y en a. Les oiseaux aquatiques migrateurs commencent à arriver sur les plans d’eau, mais leur présence se limite aux eaux courantes.
Mes chers amis, nous avons été gâtés. Les hivers doux et les printemps hâtifs (comme en 2007, 2010 et 2012) sont désormais la norme, plutôt que l’exception. À plus grande échelle, depuis l’année 1900, environ les deux tiers des espèces étudiées dans le monde fleurissent, se reproduisent et migrent plus tôt. De plus, les espèces ont dû se déplacer pour rester dans une zone climatique qui leur convient, ou leur « climat idéal », toujours depuis l’année 1900, environ la moitié des espèces étudiées se sont déplacées vers de plus hautes latitudes ou élévations (de 48 à 1 600 km plus près des pôles, ou 395 m plus en altitude). Or, ces conséquences du réchauffement planétaire (RP) ne sont pas totalement inoffensives. La tendance générale au réchauffement s’accompagne également de fluctuations extrêmes et, souvent, le printemps hâtif est ponctué de coups de froid, des épisodes de gel qui tuent les premiers bougeons et les premières fleurs et entraînent des pertes de récoltes partout en Amérique du Nord.
« L’hiver de notre mécontentement » que nous venons de traverser s’inscrit dans ces fluctuations à plus grande échelle, ou « chaos climatique » (défilez vers le bas), que nous prédisent les modèles de RP. Bien qu’on ne puisse pas isoler une saison pour établir une tendance, l’une des causes possibles des visites fréquentes du redouté « vortex polaire » est la rupture de l’écart de température entre la masse d’air arctique ou polaire et la masse d’air continentale juste en-dessous, parce que l’air arctique se réchauffe plus vite, ce qui fait descendre le courant-jet plus au sud et le fait osciller davantage. Alors que certaines régions ont subi de fortes fluctuations de températures et connu des périodes de temps plus doux que les normales saisonnières, l’Ontario a traversé une période quasi-ininterrompue de temps très froid.
Cela n’a pas que du mauvais. Plus le printemps arrive tard, moins les risques de gelée meurtrière à grande échelle sont élevés. Un printemps plus tardif s’accompagne d’autres conséquences. Portez une attention particulière aux phénomènes énumérés ci-dessous :
À quoi peut-on s’attendre côté météo? Selon MétéoMédia, après le temps froid que nous avons connu au début de mars, les températures en Ontario vont demeurer sous les normales saisonnières jusqu’à la fin mai dans la majeure partie du nord de la province et près des normales saisonnières dans le reste de la province. Il ne nous reste plus qu’à espérer.