Premières étapes

La lutte spectaculaire du saumon

fin septembre 2023

En vedette dans R4R

Ressources pour approfondir l'apprentissage

Espèce en vedette : le saumon de l’Atlantique et du Pacifique

La fin septembre est le temps d’explorer les ruisseaux et rivières et d’observer les migrations de poissons au Canada. Les saumons coho et chinook du Pacifique quittent leur océan pour frayer dans les rivières de la Colombie Britannique, tandis qu’à l’est, le saumon de l’Atlantique retour vers leur rivière d’origine. L’ouananiche de l’Ontario se déplace des Grands Lacs en petits ruisseaux qui fournissent un habitat idéal pour la fraie et les alevins nouvellement éclos. Ces migrations annuelles sont une partie essentielle du cycle de vie saumon et elles nous fournissent également une expérience de nature exaltante. Imaginer, être assis près du ruisseau, en observant des centaines de poissons qui nagent contre le courant et soudainement capter une photo d’un saumon qui saute hors de l’eau.

En attendant ce moment Kodak, prenez une minute à observer la diversité de la vie du courant, en soulevant les roches près du ruisseau. Chercher les macro-invertébrés comme la phrygane qui construit sa maison de petits cailloux et végétation. Beaucoup de nos insectes les plus connus commencent leur vie dans l’eau et constituent une source de nourriture extrêmement précieuse pour les jeunes saumons. Plusieurs groupes, y compris les éphémères et les demoiselles sont également très sensibles à la pollution et peuvent servir comme indicateurs biologiques pour aider aux scientifiques à surveiller la qualité de l’eau afin de s'assurer que les habitats d’eau douce restent propres. Au fur et à mesure que le saumon se déplace dans de petits cours d'eau et de rivières, vous pourriez également voir de grands prédateurs comme le pygargue à tête blanche arriver pour un festin. Quelle beauté de voir le pygargue plonger dans l’eau et apparaître avec un énorme poisson dans ses serres. Pour trouver un bon endroit pour la migration des poissons plus près de chez vous, contactez l'association de pêche à la ligne de votre région

Menaces des saumons canadiens comprennent, la pollution, les pratiques de pêche commerciale, les barrières de rivages, la dégradation de l’habitat et les impacts des espèces envahissantes. En plus de l’habitat et de la réparation de la zone riveraine, les efforts de conservation ont mis l’accent sur l’augmentation des poissons. Puisque la surpêche et la lamproie marine, un parasite prédateur, ont pratiquement décimé les stocks de touladi dans les Grands Lacs, les saumons coho et chinook du Pacifique ont été introduits dans ces cours d’eau pour remplacer cette espèce en tant que prédateurs essentiels.

                             

 

Il y a plusieurs programmes dont les élèves peuvent participer pour aider ces poissons extraordinaires, notamment en participant à un programme de réintroduction de saumon comme Nos amis les poissons ou Lake Ontario Classroom Hatchery Program.  Les élèves pourraient également travailler en partenariat avec un club de pêche, à planter des arbres pour ombrer un ruisseau de frai, ou nettoyer un rivage. Tous ces programmes offrent des expériences de plein air en engageant les élèves à l’importance d’aider les saumons.

Alerte à l’envahisseur! 

Certaines espèces sont dites étrangères parce qu’elles viennent de loin, mais il arrive parfois qu’elles soient terriblement étranges aussi. C’est le cas de la lamproie marine, dont l’apparence nous porte à croire qu’elle vient d’une autre planète! Cette espèce appartient à la famille des poissons sans mâchoires, dont l’origine remonte à plus loin que celles des dinosaures. La lamproie marine se sert de sa gueule-ventouse et de ses dents acérées pour se fixer à d’autres poissons et se nourrir de leur sang et de leur liquide organique. Native à l’océan Atlantique, elle s’est adaptée à vivre entièrement dans l’eau douce des Grands Lacs, où elle est une espèce envahissante. Au courant des années 1950-1960, la lamproie marine était si nombreuse qu’elle a dévasté les populations de poissons indigènes et provoqué l’effondrement de l’industrie de la pêche commerciale. La disparition de gros poissons prédateurs a entraîné des changements nocifs dans l’équilibre entre prédateurs et leur proie dans l’écosystème des Grands Lacs. Des mesures intensives et coûteuses adoptées pour la lutte contre la lamproie marine ont permis de réduire la taille des populations, mais l’espèce ne disparaîtra jamais complètement. Sachant qu’elle continue d’entraver les efforts de rétablissement des stocks d’espèces comme le touladi et qu’elle pose une menace à d’autres régions d’eau douce au Canada, il est de notre devoir de faire bien attention de ne pas faciliter les déplacements de ces voyageurs aquatiques.

D’autres événements à ne pas manquer

  • L’Aster ericoides, une aster à fleurs blanches et aux feuilles minuscules, signale la fin de la saison de floraison chez nous.
  • Autour des mangeoires, le bruant à couronne blanche et le junco ardoisé se sont joints au bruant à gorge blanche. Vous aurez peut-être du mal à différencier les deux espèces de bruants puisque les deux peuvent porter une couronne blanche ou beige. Le bruant à gorge blanche se distingue par des rayures jaunes au-dessus des yeux, et sa gorge est nettement blanche. Certaines espèces de junco passeront au moins une partie de l’hiver dans les régions sud du Canada
  • Le balbuzard pêcheur entame sa migration et survolera des populations dans le sud des États-Unis pour ensuite passer l’hiver en Amérique centrale et en Amérique du Sud.  
  • La bernache du Canada commence à survoler les régions du sud  en grandes bandes en forme de V ou traversant le ciel en direction sud ou sud-est. La bernache géante, une sous-espèce que l’on trouve dans la région, commence à s’assembler et à se déplacer mais ne quittera pas la région qu’au moment où les cours d’eau se couvrent de glace.
  • Le tamia, l’écureuil gris de l'Est, l’écureuil roux et la marmotte sont encore occupés à manger et, dans le cas des trois premières espèces, à faire des stores pour l’hiver. De ces animaux, la marmotte est la seule à hiberner pour vrai. Elle se gavera jusqu’à ce que les premiers gels de l’automne tuent les plantes dont elle se nourrit, pour ensuite se dandiner jusqu’à sa tanière, où elle dormira jusqu’en mars (ou jusqu’au début février, si vous croyez ce qu’en disent les spécialistes de la météo). 
  • Pendant le jour, vous pourrez entendre chanter dans le marais quelques rainettes crucifères et versicolores. Il s’agit généralement de jeunes mâles qui répondent peut-être à des cris diurnes/nocturnes semblables à ceux que l’on entendra au printemps.
  • L’isia isabelle, l’une des dernières chenilles à être encore en train de se promener en cette période de l’année (les autres sont la diacrisie de Virginie et l’acronycte d’Amérique), passera l’hiver sous une écorce, une roche ou une bûche. Certaines personnes croient que plus la bande brune au centre du corps de l’isia isabelle est étroite, plus l’hiver sera clément. Trouvez une chenille et faites vos prédictions!                                                                                                                                                                           
  • L'équinoxe de l'automne est le samedi 23 septembre. L'équinoxe se produit quand le jour et la nuit ont une durée identique. L’heure exacte que le soleil semble traverser l’Équateur est à 2h50 a.m.                                                                                                                          
  • La soirée du 26 au 27 septembre, la lune gibbeuse croissante s'approche de Saturne. Vénus et Mercure apparaissent à l'est avant l'aube. La fin du mois de septembre est également une bonne période pour observer les lumières zodiacales. Regardez à l'est environ 90 minutes avant l'aube.